3 questions à Judith Gay, proche aidante de son mari depuis 18 ans

Le saviez-vous? Dans le grand Montréal, ce sont plus de 10 000 personnes qui vivent avec la maladie de Parkinson mais ce sont 40 000 personnes qui sont touchées si on compte les proches aidants. Ce rôle de proche aidant s’impose souvent naturellement mais il s’accompagne aussi de nombreux bouleversements.

En ce mois de la sensibilisation à la maladie de Parkinson, nous souhaitons saluer toutes ces femmes et tous ces hommes qui s’engagent au quotidien pour apporter aide et soutien à un proche qui vit avec la maladie. Nous avons rencontré Judith Gay, proche aidante de son mari depuis 18 ans, qui nous livre un témoignage authentique et émouvant.

Et n’oubliez pas, en avril, vous pouvez faire la différence grâce au don de tulipes virtuelles. C’est simple, rendez-vous sur CanaDon.org et sélectionnez l’onglet « Tulipes virtuelles » sous l’onglet « Assignez votre don à un des fonds créés par cet organisme ».

Pour commencer, pourriez-vous nous expliquer comment la maladie de Parkinson affecte votre quotidien?

Judith : la maladie de Parkinson affecte nos vies de mille et une façons.  Notre vie amoureuse, notre vie familiale, nos amis, nos activités, nos projets, rien n’est épargné.  Cela peut être minime ou prendre une très grande importance.  Alors la vie de la personne atteinte et la nôtre deviennent la vie avec le Parkinson, à chaque jour, à chaque heure.  Le corps et l’esprit sont attaqués.  Rien n’est plus comme avant et on ne sait pas ce que sera le devant.  Il faut s’adapter.

Être proche aidant, cela signifie quoi pour vous?

Judith : être proche aidant, tout est dit, là. C’est aider notre conjoint, notre proche, à conserver son autonomie, l’accompagner à travers les changements, l’écouter, prévoir, toujours s’informer, s’oublier, vivre les pertes, les petits deuils successifs, être en colère, rire, pleurer, s’inquiéter et malgré tout, espérer.

En avril nous #FleurissonsLEspoir, quels conseils pourriez-vous donner aux personnes qui sont touchées par cette maladie?

Judith : après une cohabitation de 18 ans avec la maladie de Parkinson, je peux constater les hauts et les bas, ceux de mon conjoint et les miens.  Mais j’ai appris une chose, il ne faut pas s’isoler, cesser de penser que nous sommes les seuls à pouvoir aider notre conjoint.  Un jour, j’ai su que j’avais besoin d’aide si je voulais l’aider.  Avec une dose de courage et d’humilité, j’ai placé un appel à Parkinson Montréal-Laval.  Ma vie a changé, je n’étais plus seule.