Sourire
Prendre une expression rieuse ou ironique par un léger mouvement de la bouche et des yeux.
Définition Petit Robert
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Le sourire
Pour cette première capsule, j’ai choisi de parler du… sourire! J’entends déjà des grondements autour de moi. « Pourquoi sourire quand on a le Parkinson? Il y a tant d’autres sujets à aborder! »
En fait, parler du sourire me fait sourire, car c’est plutôt le « non-sourire » qui m’amène à me questionner. Comme on dit, le sourire, qu’ossa donne?
Au-delà de donner de belles photos, le sourire est très important dans nos relations humaines.
Pilier de la communication non-verbale, le sourire est bon pour la santé! De plus, il possède de nombreuses vertus : il permettrait d’entrer plus facilement en relation avec les autres, d’aller au-delà des mots ou même de soulager les maux du corps. Pensons-y :
- Un sourire amical a un effet d’apaisement pour quiconque ressent de la
nervosité,
- Un sourire réduit les tensions lors de discussions animées malgré des points de
vue divergents en démontrant un respect pour l’autre,
- Retourner un sourire (aussi appelé « la synchronisation des sourires ») est un geste essentiel pour entrer en relation avec l’autre et favoriser des sentiments positifs lors des interactions ou pour favoriser des relations durables dans le temps.
J’ai perdu mon beau sourire
L’hypomimie, vous connaissez? Lorsque l’on n’arrive plus à sourire, comme c’était mon cas, on parle alors d’hypomimie (communément appelé Masque du Parkinson). Comment se manifeste l’hypomimie? Lorsque les muscles du visage sont raides ou prennent plus de temps à bouger, il peut être difficile de sourire, de hausser les sourcils ou encore d’exprimer ses sentiments à l’aide du visage. C’est pourtant un élément si important de la communication!
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On peut sourire et sourire et pourtant être un scélérat.
William Shakespeare, Hamlet
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Réapprendre à sourire, pourquoi pas?
Avant, lorsque j’étais « en santé », je rayonnais par mon sourire. J’aimais mon sourire.
Mais aujourd’hui, il m’apparaît si différent : mon sourire est devenu un rictus désagréable à voir. Au lieu d’avoir l’air heureuse, on me dit que j’ai l’air triste (et ça c’est le commentaire poli!). Je ne veux pas qu’on me dise que j’ai l’air bête, froide ou plate. Au contraire, quand j’éprouve du bonheur, j’aimerais bien que mon cerveau le dise à ma face!
Ma crainte de rester avec un visage de plâtre m’a amené à me tourner vers les exercices pour le visage. Eh, oui! Il y a même des exercices qui existent pour faire bouger le visage!
Par exemple, celui-ci est très simple :
Placez-vous devant un miroir, détendez votre visage et souriez. Maintenez le sourire pendant 10 secondes, puis détendez-vous à nouveau. Effectuez ces exercices une fois par jour (ou plus!) jusqu’à ce que vous obteniez un sourire naturel et agréable.
Un autre truc consiste à sourire chaque fois que vous passez devant un miroir. C’est rapide et facile à faire.
Si vous souhaitez trouver des pistes de solutions, parlez-en à votre neurologue ou à votre médecin qui pourra évaluer si votre médication est en cause. Consultez un·e kinésiologue, physiothérapeute ou autres professionnels de la santé qui font partie de votre équipe de soin.
En conclusion, le sourire est assurément un élément puissant et dynamique des conversations en personne, mais il contribue plus largement à la qualité des relations humaines. Les personnes vivant avec le Parkinson se retrouvent trop souvent isolées et leur qualité de vie en souffre. Perdre la capacité de sourire aux autres diminue nos chances d’agrandir notre cercle d’amis. Alors, prenez le sourire au sérieux et ajoutez quelques trucs et astuces dans votre routine d’exercices! Ça vaut la peine d’essayer!
À propos
Avec le sourire, Diane Patenaude siège au Conseil d’administration de Parkinson Montréal-Laval. Auteure de 3 livres, conférencière et bénévole dévouée, elle vit avec le Parkinson depuis 30 ans. Inspirante, Diane possède un sens de l’humour indéniable et encore aujourd’hui, elle s’implique avec énergie au sein de diverses activités dans la communauté Parkinson. Ralliant les gens autour d’elle, Diane a contribué activement et avec succès depuis de nombreuses années à la campagne de financement annuelle Parcours Parkinson.
