3 questions à Francine et Pierrette, jumelées en début d’année
En début d’année, Francine Beaudoin, vivant avec la maladie de Parkinson depuis quelques années, et Pierrette Meunier, nouvellement diagnostiquée, ont décidé de participer au nouveau projet jumelage proposé par Parkinson Montréal-Laval. Le principe? Mettre en contact deux personnes vivant avec la maladie et désireuses de partager leur expérience, d’apprendre de l’autre et de développer des nouvelles idées pour mieux vivre avec la maladie.
En ce mois de la sensibilisation à la maladie de Parkinson, Pierrette et Francine nous livrent leur témoignage inspirant qui montre, qu’ensemble, nous pouvons fleurir l’espoir! Et n’oubliez pas, vous aussi vous pouvez faire la différence grâce au don de tulipes virtuelles. C’est simple, rendez-vous sur CanaDon.org et sélectionnez l’option « Tulipes virtuelles ».
Pour commencer, pourriez-vous nous expliquer ce qui vous a motivé à participer au projet jumelage et ce qu’il vous apporte?
Francine : je vis avec le Parkinson depuis 6 ans et je me tiens informée auprès de Parkinson Montréal-Laval en participant à des rencontres et des conférences. Quand on m’a présenté le projet jumelage, j’avais plusieurs motivations comme le fait d’aider, d’apporter, grâce à mon vécu, un éclairage sur les symptômes à une personne nouvellement diagnostiquée et d’établir un lien de confiance avec une nouvelle personne.
Pierrette : diagnostiquée il y a 8 mois, j’ai le besoin d’utiliser tous les outils qui sont à ma disposition pour en apprendre davantage sur la maladie, son évolution, la médication et la manière de l’apprivoiser afin d’éviter, le plus possible, le stress et l’angoisse. Par conséquent, le projet jumelage m’a semblé bénéfique. Cela permet d’échanger avec une autre personne vivant avec le Parkinson comme moi. Nous pouvons ainsi partager nos expériences, parler de nos inquiétudes, briser l’isolement, trouver des intérêts communs et socialiser.
Francine : depuis trois mois, en raison de la pandémie, nos activités sont limitées à des appels téléphoniques tous les samedis pendant environ une heure. Présentement, nous avons effectué 10 appels qui nous ont permis d’échanger sur notre vécu respectif et de commencer à établir des liens amicaux.
Pierrette : nous aurions bien aimé faire d’autres activités suggérées par le projet, comme par exemple une marche dans un parc, une visite d’une exposition, une sortie au restaurant ou pour faire du sport ensemble ou tout simplement pouvoir dialoguer sur notre vécu autour d’un bon café. Malheureusement, pour le moment il est impossible de faire ces activités en raison du contexte sanitaire.
Vivre avec la maladie de Parkinson, cela signifie quoi pour vous?
Francine : après le choc du diagnostic passé, chacune à notre façon, nous sommes allées chercher des appuis et des informations pour être conseillées et rassurées. En effet, cette maladie dégénérative fait peur et crée beaucoup de stress et d’anxiété. En plus des symptômes apparents, il faut s’adapter à une médication qui n’est pas toujours évidente.
Pierrette : nous avons toujours beaucoup de questions à poser à notre neurologue ou à notre médecin de famille. Ces professionnels ne sont malheureusement pas toujours disponibles donc nous sommes heureuses de pouvoir nous adresser à une association comme Parkinson Montréal-Laval. Les ressources sur la maladie, les conférences, les activités physiques, de méditation et de relaxation sont une grande aide pour nous permettre d’apprivoiser la maladie.
En avril nous #FleurissonsLEspoir, quels conseils pourriez-vous donner aux personnes qui sont touchées par cette maladie?
Francine : ne pas rester seul face à la maladie et aller chercher de l’aide et du soutien auprès d’un organisme comme Parkinson Montréal-Laval afin d’être écouté et rassuré.
Pierrette : face à la maladie, il nous semble essentiel de garder un moral positif! Pour mieux apprivoiser le Parkinson, il faut respecter son rythme tout en apprenant à ralentir. Par ailleurs, si cela est possible, il est opportun de faire des exercices physiques quotidiennement.
Un petit mot pour la fin?
Francine : avec ce projet jumelage, nous avons établi une belle complicité et nous nous découvrons des affinités. Nous sommes reconnaissantes que ce parrainage ait été mis en place.
Pierrette : nous continuerons nos liens amicaux même après la fin du projet. Ce sera un atout de plus dans notre vécu de diagnostiquées pour ventiler nos inquiétudes, briser l’isolement et en apprendre davantage l’une de l’autre.