Aujourd’hui, ça tombe à point, je souhaite vous parler d’un phénomène : tomber. Je suis justement tombée sur le sujet parce que j’ai expérimenté la chose récemment.

Vous ne tomberez pas des nues si je vous dis que tomber par terre peut-être monnaie courante dans la vie d’un parkinsonien et ce, de la tombée du jour ou jusqu’à ce que vous tombiez de fatigue.

Personnellement, je ne suis jamais tombée dans les pommes. Et je fais de mon mieux avec ce qui me tombe sous la main pour ne pas trop me blesser.

Par ailleurs, j’ai entendu dire qu’il existait des exercices à faire pour éviter de tomber dans le piège. Cette découverte n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde! Après être passée tout près de tomber, je suis remontée mes manches et j’ai senti qu’il fallait impérativement me mettre à l’exercice. J’ai donc chaussé mes souliers de sport et le premier t-shirt qui me soit tombé dans l’œil et j’ai fait sans relâche le nécessaire pour améliorer mon équilibre. Et voilà qu’en prime, je suis tombée en amour avec mon programme d’exercices.


Si je suis déjà tombée? Mais oui. Vivre avec le Parkinson ne m’a pas exemptée. Cela arrivera d’ailleurs à bon nombre d’entre nous un jour ou l’autre. Mais cela ne signifie pas que je chuterai tout le temps. En effet, j’ai remarqué que la probabilité la plus élevée est lors d’une période de festination, du moins pour moi.

La festi-quoi? La festination. Il s’agit d’un emballement de la marche. Vous savez, quand la démarche se transforme et qu’apparaissent soudainement des petits pas incontrôlables. Dans ce cas, il faut que je m’arrête sur-le-champ pour éviter un plongeon vers l’avant.

Le danger est imminent lorsque mon corps passe à un épisode OFF : les jambes arrêtent de marcher et je ressens le même effet que si quelqu’un me poussait dans le dos. Ce type de chute n’a rien à voir avec une bonne grosse chute sur la glace!

Par moment, si je suis debout sans bouger, il m’arrive de ressentir mon équilibre vacillant vers l’arrière et vers l’avant.

Pour minimiser les chutes et les problèmes engendrés par celles-ci, je mise sur l’expertise d’une kinésiothérapeute. Celle-ci connaît les muscles qu’il faut travailler pour maintenir une colonne vertébrale bien droite, des chevilles mobiles, des jambes fortes et un équilibre renforcé. À votre tour maintenant de tomber sous le charme d’un programme d’exercice qui vous évitera des douleurs ou blessures au popotin… ou à l’égo!

Diane Patenaude
18 mai 2025