Parfois, je pense que le Parkinson exagère. Est-ce moi qui vieillit ou c’est à cause du Parkinson que je n’arrive plus à comprendre… la météo !
Depuis plusieurs années, j’aime bien écouter la météo en me levant le matin. J’ai ma tablette ouverte sur Radio-Canada. Depuis quelques semaines, je constate que malgré toutes les explications de la météorologiste, je n’ai rien retenu, pas même la météo locale.
Coudonc ! Ce doit être ce cher Parkinson encore!
Pourtant, j’attends ce moment avec anticipation!
Quand j’allume la télé, l’animatrice est déjà devant son écran géant et sa grande carte géographique. Elle n’attend pas; elle débute son baratin en commençant par nous dire que la semaine ne sera pas trop désagréable. Elle montre les vents qui soufflent ici et là, elle pointe une trâlée de nuages du nord qui se déplacent à toute vitesse, des couleurs sur la carte traversent les régions qui passent du rose, au gris, à l’orange ou je ne sais quelle autre couleur associée aux différents phénomènes météorologiques! Même si je garde les yeux rivés sur Montréal, je perds le contrôle dès l’arrivée des tableaux suivants à l’écran.
Voilà les tableaux. Les fameux tableaux! Nous voici arrivés à une rafale… de températures celle-là! Seulement pour trouver la température au thermomètre dans ma ville, il faut d’abord regarder à gauche pour situer Montréal, puis déplacer le regard vers la droite pour apercevoir 21 degrés Celsius. Comme j’ai souvent un doute sur ma capacité de retenir le bon résultat, je fais une double vérification.
J’ai juste le temps de ramener mon regard sur Montréal… que le tableau est quant à lui rendu dans le Grand nord! Ma sœur et son mari habitent la Côte-Nord, alors je mémorise facilement les degrés Celsius pour cette région. On ne sait jamais, ça pourrait servir. Bien sûr, j’ai oublié la température de Montréal… Grrrr…
Tout va trop vite pour moi. Suis-je incapable de suivre la météo parce que le Parkinson est en train de grignoter dans mon panier cognitif? Est-ce simplement un autre rappel que je n’ai plus 20 ans?
En tous cas, j’ai retenu une chose : ne comptez pas sur moi pour vous dire le temps qu’il fera! Et puis avec les prévisions parfois changeantes, quand on s’y fie trop, on risque de ne jamais mettre le nez dehors! Peu importe la prévision, en ouvrant la porte, qu’il fasse chaud ou froid, j’ai deux choix de manteaux : chaud ou froid. Les deux sont anti-nuage, anti-vents, anti-pluie de couleur changeante. Ainsi équipée pour affronter l’extérieur, je me sens alors à l’épreuve de tout!
Bon été et mettez du soleil dans vos journées en profitant de l’extérieur, peu importe le bulletin météo!
